Affaire EST-WAC devant le tas : Il ne faut pas trop rêver !

Le TAS privera l’Espérance de son titre africain de 2019 et le remettra tout bonnement au WAC qui a abandonné le terrain. C’est du moins le rêve des supporters du club marocain. Mais qu’en dit la logique des choses?

Tout le monde retient son souffle face à l’imminence de la publication de la décision finale et irrévocable du Tribunal arbitral sportif (TAS) au sujet de l’affaire de la finale EST-WAC de 2019. Le tant attendu verdict devait tomber il y a quelques  jours, c’est-à-dire vers la fin du mois écoulé, mais le suspense tient encore en haleine et les supporters du WAC et ceux de l’Espérance. Le TAS a informé les avocats des deux clubs qu’il les tiendra au courant de sa décision quelques heures avant sa publication sur son site officiel. Et cela risquerait de survenir d’une heure à l’autre. En attendant, les supporters du Widad Casablanca nourissent l’espoir de voir le TAS décider d’annuler la consécration de l’Espérance et de leur accorder le titre de 2019 en toute simplicité.

De leur côté, les fans du club «sang et or» vivent sous la hantise d’un tel scénario jamais vécu par le passé dans pareilles circonstances.

A ce propos, personne ne peut deviner l’issue finale de cette affaire. Mais tout esprit rationnel orienté vers l’objectivité et la logique peut se permettre d’analyser tous les détails et les faits  pour aboutir à une conclusion plausible et dénuée de toute injustice envers l’un ou l’autre des deux grands clubs africains. Et en aucun cas, la décision finale du TAS ne devrait envenimer les relations entre eux, surtout en raison de leur appartenance à deux pays frères dont les liens sont beaucoup plus forts que l’impact d’un tel différend sportif.

Le titre restera espérantiste

Et si les esprits simplistes des uns croient encore à ce qu’on va accorder le titre au WAC à la place de l’Espérance, la logique suppose qu’une telle décision n’a aucun fondement qui tienne la route.

L’absence de la VAR n’étant pas une raison pour aboutir à un tel renversement de situation. Ce serait alors une erreur ahurissante dont les notoires experts du TAS sont normalement immunisés. Et du coup, la question du titre semble tranchée une bonne fois pour toute. Mais que reste-t-il donc si la clé de voûte de cet historique litige n’est pas sujette à être remise en question? Et pourquoi a-t-on alors consacré tout ce temps pour étudier à nouveau cette affaire?

Eh bien, tout simplement parce que les responsables de la CAF et à leur tête le président Ahmed Ahmed ont compliqué le recours d’appel interjeté par le WAC avec leurs témoignages qui n’étaient pas concordants avec ceux de la première étape de ce recours porté par-devant le TAS. Cela est suffisant pour que le TAS réétudie une nouvelle fois la question en lui réservant le temps et les enquêtes qui s’imposent. Non pas pour priver l’Espérance de son titre qu’elle a amplement mérité sur le terrain et par décision de l’arbitre du match, mais… pour prévoir des sanctions et des mesures disciplinaires à tous les véreux ayant, de mauvaise foi, voulu que cette déplaisante affaire refasse surface.

A notre avis, le seul hic reste le «débit» de menaces dont est accusé le président de l’Espérance Hamdi El Meddeb à l’encontre d’Ahmed Ahmed.

Et là aussi, il y a à boire et à manger surtout que cette accusation provient de l’«illustre» Ahmed Ahmed qui serait fort probablement le premier à être pénalisé dans le verdict final pour partialité flagrante.

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